All Things Bright And Beautiful
Adam Young a eu à peine le temps de se reposer de sa tournée que le voila reparti dans un nouveau challenge : le troisième album. Après Ocean Eyes, disque l’ayant propulsé au sommet des charts, l’heure de la confirmation a sonné. Contenant des titres majeurs comme Vanilla Twilight ou encore Fireflies, l’album précédent d’Owl City est une référence pour l’artiste, pour le moment. All Things Bright And Beautiful arrive deux ans après le succès planétaire et se veut dans une lignée un peu plus ouvertes aux autres styles musicaux. Bonne idée ? Nous ne dirons pas cela comme ça.
All Things Bright And Beautiful est un album surement trop précoce. Même s’il a pris deux ans à être réalisé et à sortir, il était surement encore trop tôt pour se lancer dans le grand bain de la confirmation pour prouver ce que l’on est. La réponse à cette question viendra plus tard, entrons dans le vif du sujet, c'est-à-dire les chansons du CD. Pour cette critique nous allons diviser l’album en deux phases distinctes : Les morceaux qui se tournent vers la synthpop du premier disque et ensuite les morceaux se tournant vers les autres styles. Tournons-nous vers l’électro, style connu à Adam Young. Le disque débute sur The Real World, un titre typique du monde électronique d’Ocean Eyes. Cette chanson pourrait être traitée de classique par beaucoup de personnes, mais loin de là. On ne s’ennui pas, on s’accroche aux différents effets sonores rythmant cette piste. Le timbre de voix d’Adam Young colle parfaitement bien aux titres et aux sonorités derrières. Loin du frisson, mais quand même titillé par un effet lancinant de tristesse. Puis vient Deer In The Headlights, morceau plus rapide mais toujours aussi électro. Cette fois-ci la batterie prend le dessus et laisse loin la lenteur et la tristesse. Changement appréciable. Mais cette partie tournée vers la synthpop n’est pas toute rose loin de là. Dream Don’t Turn To Dust ennui par exemple, The Yacht Club, énerve par son côté commercial. Beaucoup de choses font que la partie électronique n’est pas parfaite loin de là.
Alligator Sky - Owl City
Puis ensuite, nous passons à la partie plus diversifiée de ce troisième opus, des essais osés plus ou moins payant selon les styles touchés. Si l’on prend les quelques touches R&B présentes dans l’album : on dit tout de suite non. Alligator Sky, premier single d’All Things Bright And Beautiful est une erreur totale. Je ne comprends pas pourquoi, il est obligé aujourd’hui, pour un album de proposer une phase R&B à l’intérieur d’au moins une chanson. Dans ce titre, on sent que la piste n’est pas faite pour cela, mais que l’aspect commercial prime largement sur l’aspect qualitatif de la chanson. La plage Kamikaze sera mise dans le même sac, trop commercial et pas assez inspirée. En contre partie, une des grandes qualités de l’album est Honey And The Bee, morceau folk en duo avec Breanne Düren. Incontestablement la révélation de l’album ce titre est à écouter au moins une fois. La guitare acoustique remplace grand nombre de sample et tout cela pour le plaisir de nos oreilles. Frissonnant, passionnant, frémissant cette chanson est un simple bonheur pour l’oreille. Comment ne pas parler dans ce paragraphe des ballades Hospital Flowers et Plant Life, deux petites merveilles que l’on prend plaisir à déguster. Vraiment All Things Bright And Beautiful présente deux visages totalement opposés, mais qui se ressemble sur une chose : leurs qualités moyennes de parts et d’autres.
Adam Young voulait confirmer son talent, la réponse est non. L’idée d’essayer de mixer des styles opposés était-elle bonne ? Pas totalement. Comportant de très bons titres, All Things Bright And Beautiful aurait pu être la consécration, mais ce n’est pas le cas. Les titres électro sont de qualités neutres, tout comme les titres mixant les styles. Comment montrer son talent lorsque que l’on propose des titres si hétérogènes dans tous les styles ? Se focaliser sur un style et travailler. Défi échoué pour Adam Young.
The Real World - Owl City
S.Lozac'h
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