The Eraser

Leader charismatique et emblématique de Radiohead, Thom Yorke est de retour cette fois -ci seule, pour une expérimentation solo : The Eraser. Pochette étrange, pour un monde étrange et une expérimentation totale de cette artiste. Retour vers l’atmosphère très déstabilisante de l’époque Kid Amnesiac, ou l’on essaye énormément de nouvelle sonorité, énormément de petite chose qui font que l’album apparait comme déstabilisant et étrange. The Eraser est décrit comme un essai. Alors voyons le résultat de tout cela ci-dessous.

The Eraser se lance, et première grande surprise avec le morceau éponyme de l’album : Pas de guitare, pas une note de guitare, juste du piano, piano instrument principale. En guest star pour ce morceau : Jonny Greenwood. Mais voila on est étonné dans cet album, il n’y a pas une note de guitare, seulement du piano, très déstabilisant pour les fans de Radiohead au début et étonnant. La période Kid Amnesiac se fait vraiment sentir dans toutes les influences que connait cet album. Toujours dans l’essai de nouvelle sonorité, surprenante, déstabilisante très souvent comme dans And It Rained All Night ou encore le très étonnant Cymbal Rush, morceau ou l’on a vraiment l’impression d’entendre un ordinateur qui a quelques problèmes. Si si je vous l’assure, très étonnant, mais réaliste. Il faut vraiment aimer le style très particulier de Thom Yorke pour accrocher à ces morceaux déstabilisants et déroutants pour l’oreille qui ne connait pas ce style musicale.

Dans ce disque solo du leader de Radiohead, il y a très peu d’instruments qui ne sont pas électronique. Je m’explique, il y a enfaite dans ce disque, le piano, la basse et quelques jeu de batterie acoustique, mais à part cela, que de l’électronique, des beats et des samples très étonnant, recherché certes, mais tellement particulier. Il faut vraiment le style pour accrocher à ce disque qui est de bonne qualité, qui permet de découvrir une facette plus spéciale et plus personnel de Thom Yorke. Que l’on accroche ou pas au travail du chanteur d’Oxford, il faut reconnaitre que l’expérimentation et les différents essais réalisés ici sont très intéressants. Intéressants grâce aussi à ces différentes rythmiques très différentes les unes des autres, soit absentes donnant une impression de vide, soit très présente voir oppressante, un juste milieu parfait a été trouvé.

Mais le style Radiohead se fait toujours sentir et il est d’ailleurs très reconnaissable, on sait tout de suite quand l’on a à faire à du Radiohead. Déjà rien qu’avec la voix de Thom Yorke qu’il est impossible de ne pas reconnaître, faisant passer un sentiment de pitié vraiment très marqué. A chaque fois, le chanteur anglais donne l’impression de souffrir le martyr et de connaitre tous les malheurs du monde. Avec Radiohead c’est pareil, mais là dans un morceau comme Atoms For Peace c’est encore plus poussé et plus marquant qu’à l’accoutumée. Mais cette fois-ci grâce à cet élément, les morceaux sont vraiment très accrocheurs. Accrocheur pour une personne comme moi, mais pas accrocheur pour beaucoup de monde car beaucoup trop expérimental dans l’essai …

The Eraser est un album beaucoup trop compliqué pour beaucoup de monde. Très difficile à écouter, très difficile à appréhender, cet album ne plaira pas à beaucoup de monde hélas. La qualité est là évidemment, mais ici l’expérimentation est vraiment trop poussée, trop d’essai qui complique l’écoute. Quelques essais auraient pu être évités comme sur Cymbal Rush, un morceau tellement particulier que beaucoup de monde le passera immédiatement en entendant les premières notes de ce morceau. Et pour beaucoup de titre cela se déroulera comme cela, on écoute les premières notes … et on change car le morceau parait peu accrocheur avec son nombre improbable de sample tous plus burlesque les uns que les autres. Un CD très étonnant en soit que l’on pouvait deviner, mais que l’on ne pouvait pas imaginer comme ça. Pour une personne aimant la musique électronique ce CD sera comme une référence intéressante.

Un CD auquel il faut accrocher. Voici la conclusion que l’on peut en faire. Vraiment si vous appréciez la musique électronique tourné vers l’expérimentation se disque mérite vraiment une note de huit. Mais voila la note mise à cet album est faites pour guider les personnes lambda qui n’écoute pas forcément de la musique comme celle proposée par Thom Yorke. La note est donc baissée d’un point pour passer à sept. Comme je l’ai dit cette note ne reflète pas totalement mon avis, mais après avoir longtemps hésité entre sept et huit, la première des deux notes et plus appropriée pour tout le monde.

7/10

S.Lozac'h