The Blueprint III
Cela fait déjà treize ans que Jay-Z persistent dans le monde de la musique. Le revoici pour un onzième album et une suite à la trilogie The Blueprint. Ces trois albums sont aujourd’hui teintés de douleur : En effet la première partie de cette trilogie est sortie le 11 septembre 2001, date très symbolique pour l’Amérique toujours marqué par cette tragédie. Voulant oublier ces événements, Jay-Z sort un an après The Blueprint II, moins apprécié par la critique, ne laissait pas présager un retour du big boss du rap américain sur cette trilogie. The Blueprint III arrive, pour le bonheur de nombreux fans, mais pas que.
Jay-Z s’était quelque peu fait voler la place du leadership au niveau du rap américain, avec des artistes comme Kanye West ou Lil’ Wayne enchainant les albums et les succès. On s’attendait à revoir Jay-Z, tenté de défendre sa couronne du roi du rap US. D’une manière aussi bonne, surement pas. The Blueprint III est composé de nombreux titres intéressants. Mêlant de nombreux genres différents, le rappeur américain veut ainsi rassembler les personnes autour de son CD. Très habile comme stratégie. Durant tout l’album on ne s’ennui pas, on y trouve pour notre compte. Empire State Of Mind, troisième single de l’album, en featuring avec Alicia Keys est un véritable hymne amoureux à sa ville, mais aussi un tube accessible à tout le monde que l’on aime ou non le style. De même pour D.O.A, et son riff de guitare présent tout du long de ce titre. On peut aussi remarquer la présence des cuivres avec grand plaisir. The Blueprint III est un album très intelligemment réalisé. De plus, il faut le dire, quand on regarde les paroles de plus près, Jay-Z a fait un très gros effort. Des lyrics assez recherchés traitant de sujets sérieux ou de sujet plus personnel. Revenons encore à Empire State Of Mind, déclaration d’amour à la Grande Pomme, très bien écrite et touchante comme il faut. Ni en sombrant trop dans le mielleux, ni en dépeignant une peinture trop sombre de cette ville. Vraiment chapeau à l’artiste pour son travail.
On To The Next One - Jay-Z
Bien sûr l’album ne connait pas que des points positifs. The Blueprint III est un album long à se mettre en marche. Les deux premiers morceaux n’accrochent pas tout de suite à l’oreille et ne rendent pas tout de suite une approche sympathique et intéressante du CD. Avec What We Talkin’ About et Thank You, l’auditeur peut être perturbé et déconcerté par ce rap particulier. Il faut accrocher ces deux morceaux pour apprécier le reste du disque. Difficile au début, puis plus facile, The Blueprint III pourrait se contenter de ça. Mais non la conclusion de l’album est elle aussi très ardu à écouter. Si l’on enlève Venus vs. Mars, la fin du CD s’essoufle trop vite. Moins travaillé, plus de solution de facilité utilisée (comme le remix de Forever Young d’Alphaville), la fin de l’album est beaucoup moins marquante. Mais si l’on retire ces éléments de l’album, The Blueprint III reste un disque convaincant et plaisant.
Jay-Z peut être serein avec ce bon disque. The Blueprint III est un album qui plait et qui reste intéressant. Sans tomber dans le cliché du rap américain, l’artiste new-yorkais réjouira l’ensemble de ces fans et plaira obligatoirement à d’autres personnes. « J’avais tout simplement envie de prouver que j’étais encore capable de faire un album comme avant », et voila une belle preuve du talent du big boss du rap américain, qui l’est toujours et qui le restera encore un certain temps.
Venus vs. Mars - Jay-Z
S.Lozac'h
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