Unapologetic

Pour commencer l’article, je voudrais vous poser une question, savez-vous combien d’album Rihanna a sorti dans sa carrière ? Essayé de vous rappelez tous les disques ! Ils sont au nombre de quatre en quatre ans, et au total sept. Mais il y a tout de même quelque chose qui me chiffonne, quatre en quatre ans, ne serait pas prétentieux tout ça ? Au vu des dernières productions de Rihanna on peut se le dire légitimement, mais Unapologetic peut redresser la barre. En est-il vraiment capable ? Vous vous doutez de la réponse avouez le !

La réponse n’est pas tout à fait positive, voir loin de la ! Rihanna s’embourbe dans tout ce qui l’a poussé dans le commun de la musique. Une petite touche de R&B pour dire que c’est tout de même un album de Rihanna et une bonne grosse dose de sample électro parfois totalement indigeste. Rajoutez à cela les featuring et vous avez un album de Rihanna qui se respecte. Pour être un petit peu plus sérieux, le schéma présenté ci-dessus est similaire à l’album mais allons-y moins directement. La chanteuse avec Unapologetic, ne propose guère de changement et on s’en aperçoit tout de suite avec Phresh Out The Runway, un titre électro assez souhait. Un sample incessant durant tout le titre, une rythmique très typiques de l’électro, rien de bien passionnant. Mais le problème, c’est qu’à peu près tout le CD est comme ça à quelques exceptions près. Prenez Jump ou encore Right Now avec David Guetta, on est enseveli sous les sons électroniques impersonnels et dénués de personnalités. La voix de la Barbadienne est un avantage souvent mis en avant, qui passe outre là. Il y a très peu de temps je mettais en avant avec la critique de Good Girl Gone Bad, les rythmes assez diversifiés des morceaux. Oubliez tout-cela avec Unapologetic. L’album est très lent, mou et manque de punch. Diamonds est un exemple parmi les autres, très parlant. Il aurait largement pu-être un extrait phare de ce septième disque, mais non beaucoup trop lent. Tant-pis dirons nous.

Heureusement pour Rihanna, une partie de l’album réussi à plus convaincre avec le bouleversant What Now. Comme fait exprès lorsqu’un morceau est plus convaincant, on remercie immédiatement la voix de la jeune chanteuse. Et c’est vrai, si l’on remplace sa voix dans cette plage on aurait beaucoup de mal à s’y faire. Rihanna a une voix à part et la met totalement en avant dans un titre comme celui-ci. S’en suit immédiatement Stay en duo avec Mikky Ekko. Un petit bijou de ballade. Les deux voix s’entrelacent parfaitement autour d’un rythme de piano, plutôt simple, mais excellemment mis en avant par ces merveilleuses voix que l’on aimerait entendre plus souvent. Bye bye les samples, bonjour le piano et la poésie. Le seul défaut que l’on pourrait trouver à ce morceau et son manque de rapport avec le reste de cette galette, mais autrement on ne peut rien dire contre ce titre sensationnel. Enchanteurs, porteurs, Rihanna et Mikky Ekko nous livre une plage frissonnante. Enfin dans les titres vraiment marquant, No Love Allowed en fait partie. La aussi différent du reste, Rihanna met l’accent sur sa voix irréprochable et un rythme de basse impressionnant. Grâce à ces deux éléments on ressort de cette plage enrichie et heureux de ce que l’on entend. Mis à part ces trois plages, le copié/collé des deux albums précédents se fait sentir.

Unapologetic est comme LOUD ou encore Talk That Talk, commercial. Rihanna disparait au fur et à mesure des opus dans le vide de la musique, dans le monde de la musique fait pour tout le monde. Manque de personnalité flagrante, manque d’innovation flagrante, beaucoup de chose manque à ce septième disque pour retrouver la Rihanna que l’on aime. Si l’on excepte les trois excellents morceaux Stay, What Now et No Love Allowed, le reste n’est pas aussi bon. Tout est perfectible dans la musique encore plus dans un album qui sort un an après le précédent, déjà remis en question.

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Lundi 19 Novembre 2012 - S.Lozac'h

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