Four
Four représente bien tout cet album de Bloc Party. Quatrième opus du groupe de ce groupe anglais composé de quatre membres. Quatre ans après Intimacy, disque très étonnant par sa maturité, par son envie de changement et ses arrangements électroniques dénichés par le quatuor. Divisant les critiques, Bloc Party est attendu avec ce nouveau CD et ces grandes rumeurs de séparation toujours présente et laissant incertain l’avenir de ce groupe tellement prometteur, jeune et talentueux. Mais avant de se projeter dans l’avenir, attardons-nous sur Four.
Qu’il est bon de retrouver Bloc Party dans cet album. Un véritable plaisir que le groupe partage parfaitement bien avec nous. Four est un disque communicatif de l’envie du groupe anglais. Durant toutes les chansons, le groupe réussi à nous faire vivre avec eux l’enregistrement. Dans un morceau comme Kettling, Kele et sa bande nous donne l’impression d’être proche d'eux pour l’enregistrement de ce titre, donnant une atmosphère très convivial à un titre rock. Vraiment, un plaisir immense se ressent et on se laisse aspirer par ce plaisir communicatif de nous faire découvrir leurs nouvelles chansons. Bloc Party réussi à livrer une atmosphère très familière et difficile à réaliser pour un album, car l’on suit l’aventure du groupe au fur et à mesure des morceaux, découvrant toutes les facettes possibles de leurs talents musicaux.
Il est aussi bon de retrouver le quatuor londonien regroupé ensemble après ces quatre années passé loin des uns des autres. On retrouve dans cet album des rythmes de guitare chatoyants, très novateurs, très recherchées et étonnant. On ne se lasse jamais de cet accompagnement de la part de Russell Lissack et Kele Okereke. Prenons la ballade Day Four, le jeu de guitare est impressionnant durant tout le titre, pas un seul arrêt, les riffs s’enchainent avec une fluidité parfaite. Au début, des sonorités plutôt « grave », puis le morceau avance et les sons deviennent beaucoup plus aigus, avec un jeu beaucoup plus dur à réaliser (trouvez la tablature de Day Four sur internet vous verrez !). Four est un reflet parfait de Bloc Party, un album qui ne s’arrête jamais et qui offre une guitare toujours inspirée et novatrice dans toutes les pistes du disque. Russell Lissack est un génie !
Octopus - Bloc Party
S’il était le seul génie du groupe, on tournerait quand même vite en rond. Mais Bloc Party comporte quatre génies. A la batterie, Matt Tong est impressionnant, trouvant toujours des rythmes différents, très peu répétitifs. Octopus, premier single de l’album, peut servir d’exemple, durant les trois minutes de chansons, il joue toujours la même chose, mais cela ne donne jamais l’impression. Pourquoi ? Car le rythme proposé est très bien joué, il colle à la piste et c’est pareil pour tous les titres. A la basse, Gordon Moakes est certes discret, mais se fait entendre ce qu’il faut, on le devine, on sent qu’il pèse sur le morceau et qu’il rend les chansons beaucoup plus lourdes aux niveaux du son. Enfin Kele et sa voix sont les maitres d’orchestre de cet album. Toujours posé alternant les montées et les moments très calmes, le leader du quatuor impose sa classe. Le refrain de Real Talk, nous donne des frissons d’émotion intense, la chair de poule, tandis que 3x3 glace le sang avec cette voix étonnante. Un album très, très, riche.
Four est le reflet de Bloc Party, un rock très rapide, très fougueux, mais qui peut prendre à la tête. Ce quatrième opus du groupe ne présente aucun moment de plat et de repos. Toujours dans la rapidité, ce nouvel album ne laisse pas le temps à l’auditeur de reposer son oreille sur un morceau plus tranquille. Ce disque peut prendre à la tête car les morceaux s’enchainent tellement rapidement que la personne écoutant l’album n’a pas le temps de s’approprier le morceau précédent qu’il passe aux morceaux suivants. Mais ce défaut minuscule est vite dispersé par un album mêlant les époques du groupe : Silent Alarm ou encore A Weekend In The City représenté par le très joli The Healing, ballade rappelant l’époque 2007 du groupe et le titre I Still Remember. Un album accrocheur, plaisant, que demandez de plus au groupe ? De ne pas se séparer après ce CD génial.
Merci Bloc Party pour cette claque musicale offerte ici. Four est un album à avoir pour les fans du quatuor londonien. Inspiré, rapide, poétique sur les morceaux plus posés, Bloc Party partage son univers avec brio quatre ans après avoir étonné avec Intimacy. Impossible de faire son difficile quand on écoute ce CD, impossible de se dire, cela aurait pu être mieux. Non, Bloc Party est bien là, présent, en espérant que toutes ses rumeurs de séparation après cet album soit totalement fausses. Four est pour le moment l’album de l’année et de loin.
Real Talk - Bloc Party
S.Lozac'h
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Live au Transbordeur de Lyon - Le 4 Novembre 2012
Après avoir mis un certain temps à trouver le Transbordeur de Lyon (bon dieu que c'est mal indiqué !) nous entrons donc dans la petite salle, qui s'avère tout à fait charmante. On comprend que le concert seras à dimension plus humaine, d'autant plus que nous sommes tout près de la scène. Les lumières s’éteignent, et avant Bloc Party, c'est la première partie qui s'y colle (noter le jeu de mots)...
Hélas, la première partie en question, PVT, déçoit. En effet, si les compositions ne sont pas désagréables en elles, le son poussait beaucoup trop sur les basses (sa fait mal aux oreilles !) et les chansons s’arrêtaient alors qu'elles commençaient à peine à aller crescendo... dommage.
Après la première partie, quelques minutes d'attente avec le "Paranoid Android" de Radiohead en fond sonore, et enfin, les lumières s’éteignent à nouveau. Et, après une brève introduction musicale pour galvaniser le public impatient, le groupe tant attendu monte sur scène et salue le public, sous les cris évidement du public, tout serré dans la fosse (en effet, le concert est complet). Et le riff de "So He Begins To Lie ", nouveau né du dernier album, "Four", prend la foule. Nous sommes rapidement convaincus.
Les morceaux s’enchaînent avec cohérence. Seul problème à signaler, le bassiste n'affiche aucun sourire (de dieu ! on dirait presque Noel Gallagher !)... pas si grave ! C'est normal pour un bassiste ! On noteras que le viel hymne "Banquet" et la presque Metal "We are Not Good People" on mis tout le monde d'accord. Le public fut conquis. Sans parler de la prestation vocale émouvante de Kele Okereke sur "Truth". Bref, les chansons du dernier album sont vraiment très bien défendues.
Sur ce, le rappel, "Octopus" et "Helicopter" et puis on sort, sous la pluie. On conclus donc avoir vu une prestation bien plus qu'honnête d'un groupe proche de son public (est ce que c'est la salle qui fait sa ? Mystère...). A n'en pas douter, ce soir la, Bloc Party furent les rois de Lyon tout entier.
Hardgrunge