Uno!
Green Day est un groupe que l’on commence à bien connaître, très bien connaître. Au bout de vingt-cinq ans de carrière, leur neuvième album Uno! est très attendu. Vous allez sûrement me demander pourquoi ? Après American Idiot et 21st Century Breakdown, deux opéras rock, le premier excellent, le second décevant. Que faut-il attendre du trio américain ? Un autre album dans le style opéra rock ? Pas vraiment. Mais l’attente la plus importante réside surtout dans cette triple annonce. Uno!, Dos!, Tré!, future trilogie du groupe. Trois disques à sortir dans un laps de temps très court. Gros coup musical ou simple promotion marketing ? Une bien belle question.
Cette question, nous allons essayer d’y répondre de la manière la plus claire possible. Dans un premier temps, attardons nous sur le style punk rock de ce disque. Loin des bases d’American Idiot ou 21st Century Breakdown, Green Day balance ces morceaux sans répit, d’une seule traite. Alors il faut être très attentif de bout en bout du disque. De la première jusqu’à la dernière des quarante-et-une minutes. Dans son ensemble, Uno! accroche plutôt bien à l’oreille et se trouve plaisant. Sans parler de retour aux racines du trio américain, Green Day s’en rapproche vraiment. Uno!, est un disque que l’on peut qualifier de rachat auprès des fans déçu des deux derniers disques. Si l’on s’attarder sur les morceaux, Nuclear Family, introduction de ce CD lance tout de suite le sujet sur les chapeaux de roues. Bon riff de guitare, basse qui rend le morceau plus lourd au niveau du son et batterie rapide. La marque de fabrique de Green Day. Aucun répit n’est laissé à l’auditeur. On peut aussi retenir le deuxième single de l’album, Kill The DJ et sa guitare omniprésente. On retiendra dans le style Troublemaker, rajoutant un refrain étonnant tout en étant détonnant. Enfin Oh Love, premier single de l’album, déroutant au début, puis envoutant. La ballade version Green Day de ce disque plait énormément. Deux poids, deux mesures dans ce travail. De très bons morceaux. Mais à côté une répétition énorme.
Troublemaker - Green Day
Voila le gros reproche que l’on peut faire à cet album. On entend très souvent la même chose. En tout cas c’est l’impression donné. C’est ainsi que l’on peut dire que Oh Love est le meilleur morceau car il se démarque du reste de l’album. Il change et innove. Beaucoup de titres sont fades et très redondants à écouter. Nuclear Family, premier morceau de l’album passe très bien, car il est le premier titre du disque. Quand on arrive à Sweet 16 ou Rusty James, le message est déjà bien passé. Les morceaux s’enchainent tous de la même manière. D’un côté une qualité, de l’autre un véritable défaut. Uno! n’est que le premier de cette trilogie et le sentiment de lassitude réussi à se faire sentir. Il est normal d’avoir peur, car il faut l’avouer, Green Day ne s’est pas tant que ça foulé pour réaliser ce disque. Nous avons devant nous, un disque typique du punk rock de maintenant. Des titres s’enchainant. Sans plus, sans véritable lien entre eux. Green Day livre un neuvième opus tous ce qu’il y a de plus classique.
Il est temps de tirer une conclusion de ce Uno!. Intéressant sur certains points, classique sur beaucoup d’autres, Green Day ne s’est pas véritablement fatigué. Au lieu d’écrire des lignes et des lignes dans cette conclusion, disons juste qu’Uno! est un album efficace mais trop classique. Attendons maintenant la suite avec Dos! puis Tré!
Oh Love - Green Day
S.Lozac'h
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