Strangeland

Keane revient sur le devant de la scène après avoir sorti l’EP (mini album) Night Train, raté, mauvais et même ces mots ne suffisent pas pour le définir. Alors qu’attendre de ce nouvel album ? Très difficile à savoir. Un retour aux sources, piano rock du groupe serait surement la meilleure des choses. Strangeland est attendu comme un album de la reconquête, un opus fait pour retrouver les fans du début déçu après Perfect Symmetry et Night Train. Alors en tant que fan de Keane que penser de ce nouveau disque ?

D’une part satisfait de l’album, d’une autre part frustré et déçu. Commençons par les points positifs de l’album qui sont assez présent je vous rassure. Tout d’abord, les fans de Keane seront totalement pris dans l’ambiance dans quelques morceaux revenant vraiment aux sources du groupe, à ce rythme de piano accrocheur, entrainant et plaisant. Prenons pour exemple le premier titre de l’album, introduction parfaite, assez rapide pour ne pas lasser, You Are Young est un tube en puissance fait pour être jouer en concert. Ce n’est pas le seul titre comme cela revenant aux sources du groupe, car nous garderons aussi en mémoire The Starting Line, qui aurait pu se trouver dans Hopes And Fears ou encore Sea Fog, conclusion parfaite se rapprochant d’un morceau comme Hamburg Song. Ce retour au piano opéré par le groupe se fait vraiment très bien sur quelques titres de l’album et fait énormément plaisir.

Autre point fort et récurrent pour le groupe, c’est la voix de Tom Chaplin envoutante et plaisante. Envolées lyriques parfaites sur les refrains quand il le faut, chant posée et calme quand il est nécessaire de calmer le morceau, Tom Chaplin se trouve toujours très juste dans le tempo du morceau. Par exemple on se laissera très facilement emportée par son chant tantôt calme et tantôt plus expressif sur Disconnected, deuxième single de l’album et meilleur morceau de cet album. Si l’on s’attarde sur la voix, Black Rain est un morceau à écouter. Une instrumentale électronique déstabilisante au début car inhabituel pour le groupe, mais un chant expressif et envoutant dans ces montées vocales. Pour s’attarder sur Black Rain on mettra en avant aussi cette conclusion aux sonorités asiatiques très étonnante, mais accrocheuse et plaisante.

Mais voila, Strangeland comporte deux facettes très distinctes. Comme je le disais, dans un premier temps l’album ravi, mais ensuite il frustre, déçoit. On pouvait s’attendre à des rappels à Perfect Symmetry bien sûr, mais cet opus comporte une moitié beaucoup plus pop et commercial. Les morceaux s’enchainent rapidement, et ne se démarquent pas les uns des autres. En cause, la batterie qui joue toujours le même rythme au fil des morceaux et se répète inlassablement. Oui il arrive que l’on s’ennuie au fur et à mesure de l’écoute et surtout de Black Rain à Sea Fog, les trois morceaux qui suivent sont fades, répétitifs et rébarbatif à écouter, car Keane nous donne l’impression de se répéter. Décevant ? Oui très.

Dans le paragraphe ci-dessus, je parle de ces trois morceaux faibles de l’album. Ce moment vide de Strangeland montre le manque de maitrise du groupe. Avec le temps on se rend compte que Keane ne sait plus ou se placer avec ses musiques, tantôt rythmées, tantôt moins rythmées. Les morceaux moins rapides de cet album sont excellents, envoutant et donnent des frissons à l’auditeur. Mais à côté les morceaux plus rapide et surtout la suite de ces trois morceaux (Neon River, Day will Come, In Your Own Time), laissent pantois et sans émotion. Ces titres commerciales fait pour être écouter rapidement auraient pu (dû ?) être évités. Strangeland aurait pu être très concluant, très intéressant, très bon, mais les travers de Keane sont toujours là, l’envie d’être écouter par plein de monde. C’est dommage, mais c’est la dure conclusion de ce Strangeland.

Décevant. Voila le résultat qui ressort de cette écoute quand on attendait l’album. Strangeland frustre tellement pour un fan du groupe, comportant deux parties très distinctes. Une première partie d’album tellement fantastique et touchante. Puis on enchaine sur une deuxième partie d’album fade, sans saveur, sans puissance, sans panache et ennuyante. Keane a des motifs de satisfactions certains, mais aussi des motifs de très grande déception.

S.Lozac'h

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